vendredi 12 novembre 2010

L'épouvantail de la privatisation



LUNDI 8 NOVEMBRE 2010

Les animaux

Les idées de droite commencent à gagner en popularité au Québec. Terrorisée à l’idée de perdre ses privilèges, l’« Alliance sociale » (lire : syndicale) monte aux barricades. Le souhait de cette brochette de syndicalistes : que l’État cesse de sabrer et privatiser les programmes sociaux.

Mais quelle privatisation? Quelle menace? C’est plutôt l’inverse. Au Québec, on étatise et syndicalise les programmes sociaux sitôt qu’on en a la chance. La récente syndicalisation des 15 000 intervenantes en milieu familial par la CSN et la CSQ – et les grèves qui viennent avec – en sont le dernier exemple. Contrairement à ce que claironne la propagande syndicale, l’État grossit constamment. Le nombre de fonctionnaires aussi. Ce point est d’ailleurs bien développé par Michel Hébert sur son blogue, et par Mario Roy dans La Presse de ce matin.

La « privatisation des services publics » est un mensonge. Un épouvantail ridicule qui n’effraie aucunement quiconque se donne la peine d'aller vérifier les chiffres du gouvernement. Et qui témoigne du fait que les chefs syndicaux passent trop de temps à manifester dans les rues (et à faire des croisières avec des amis à la moralité douteuse), et trop peu à moderniser leur discours.


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