samedi 6 novembre 2010

David Descôteaux: les journalistes se tirent une balle dans le pied, et le mythe de la prétendue 'objectivité' journalistique



VENDREDI 5 NOVEMBRE 2010

C’est le temps de se battre, pas de se cacher!

La création d’un titre de journaliste professionnel ferait plus de tort que de bien à la profession.

Les journalistes sont menacés d’extinction, dit-on. Peut-on les sauver en créant un titre de « journaliste professionnel »? La solution se trouve ailleurs.

Une motivation derrière cette certification professionnelle est de s’octroyer un monopole sur la profession de journaliste, et d’ainsi marginaliser les blogueurs et autres créatures d’Internet. « Il faut se méfier du contenu des blogues », répète-t-on. « Ce ne sont pas de “vrais” journalistes qui y écrivent... »


Quelle objectivité?


Et tant qu’à faire, profitons-en pour mettre au rancart cette prétendue objectivité journalistique, concept ambigu s’il en est. Soyons honnêtes : les partis pris et les préjugés des journalistes, qu’ils soient de Radio-Canada, de La Presse, du Devoir ou du Journal de Montréal, sont parfois tellement évidents que c’en est insultant pour le lecteur. Et je ne parle pas des chroniqueurs!


Cette subjectivité (ou plutôt, cette prétention à faire comme si cette subjectivité n’intervenait pas) teinte le choix d’un titre, d’une photo, la sélection des faits par le journaliste ou le choix de ses sources. Cette hypocrisie mine la crédibilité du journalisme et fait perdre aux lecteurs le peu de confiance qu’ils ont envers les médias.


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