Un environnement socialiste
Pour certains, la marée noire causée par BP est une preuve que le libre-marché ne fonctionne pas et, par conséquent, qu’il faut revenir au socialisme et nationaliser les pétrolières (ici & ici).
Vraiment ?
En URSS, l’exploitation des ressources pétrolières était entièrement sous contrôle étatique. Donc, selon la logique des socialistes, l’industrie pétrolière soviétique était plus propre que l’industrie pétrolière occidentale (capitaliste).
En URSS, les pipelines ont déversé en annuellement moyenne 371 tonnes métriques de pétrole par 1000 km de pipeline. Pendant ce temps dans l’occident capitaliste, les déversements se sont élevés à seulement 116 tonnes métriques par 1000 km de pipeline. De plus, les chiffres relatifs aux déversements en URSS sont probablement sous-estimés.
Voici un extrait assez révélateur de la situation en URSS tiré du rapport:
Russia Pipeline Oil Spill StudyThe number of reported incidents in former Soviet Union is comparable to Western Europe. However, it is unlikely that the many incidents about which there is no information concerning pollution of soil or water were actually incidents that had no environmental effect. About 60 percent of the incident reports in the former Soviet Union provide no information about soil pollution, whereas all reports from Western Europe assess soil pollution. Even if only the 42 incidents with information about effects on the soil are used, 24 out of the 42 incidents or about 57 percent resulted in significant pollution, compared to 36 out of 122 incidents or 30 percent in Western Europe. [...]
The severity of spillage, measured by the amount of oil spilled, is higher in the former Soviet Union than in Western Europe. The reason could be poor contingency planning and delayed responses to spills when they occur; poor detection procedures; long distances between emergency shutdown valves; or the larger average diameter of pipelines in the former Soviet Union than in Western Europe. [...]
There are more mechanical failures and operational errors in former Soviet Union than in Western Europe. This could be due to the utilization of poor pipeline materials, poor construction standards, poor supervision, or lack of clarity of responsibilities in the legislative and regulatory framework. The higher number of spills in the former Soviet Union could also indicate that the Russian pipelines examined in this study are older than lines in Western Europe.
Et comme si ce n’était pas suffisant, dans la plupart des cas l’URSS ne déployait aucun effort pour nettoyer les sols contaminés.
Dans un régime socialiste, il n’y a aucun mécanisme pour inciter l’État à limiter les déversements et à nettoyer les sols lorsque ceux-ci surviennent. Si un citoyen est mécontent de la situation, il ne dispose d’aucun recours puisque l’État dispose d’un monopole.
Par contre, dans un régime capitaliste, le marché met en place de puissants incitatifs pour obliger les entreprises à adopter un comportement responsable. Il suffit de voir ce qui arrive aux actions de BP en ce moment:
Depuis l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon, l’action de BP a perdu 38,6% de sa valeur, ce qui représente une perte de 75 milliards de dollars en capitalisation boursière.
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