mercredi 17 février 2010

La dette publique du Québec: pour mettre en relief les demandes des syndicats de la fonction publique...

La Presse nous apprend aujourd'hui que la dette du Québec s'est accrue de 9,3 G$ depuis 2008.

C'est une augmentation de 4,4%, alors que le PIB n'a crû que de 1,6% sur cette période.

Également, le gouvernement semble avoir usé de techniques comptables douteuses pour masquer les déficits depuis 2000.

Et cette dette totale de 218,6G$ n'inclut pas les obligations contractuelles du gouvernement et 'autres obligations' totalisant 25,2G$.

Mais évidemment, le gouvernement parle sans cesse de hausses de taxes et de tarifs plutôt que d'essayer d'améliorer sa gestion des dépenses.

Et les syndicats réclament des augmentations salariales qui ajouteraient 3G$ annuellement aux dépenses gouvernementales.

Ces gens-là semblent vraiment vivre sur une autre planète.


  • Martin Ouellet

Le Québec continue de s'endetter à vitesse grand V, annonçant un long et périlleux retour à l'équilibre budgétaire.

En 2008-2009, l'endettement total du secteur public du Québec a fait un bond de 9,3 milliards $, relate le vérificateur général Renaud Lachance dans son rapport 2009-2010 remis mercredi à l'Assemblée nationale.

La dette totale du Québec a atteint la somme de 218,6 milliards $, ce qui représente 72,3% du produit intérieur brut (PIB) nominal pour l'année 2008. L'an dernier, la dette s'est accrue de 4,4% par rapport à l'année précédente, alors que le PIB nominal n'a progressé que de 1,6%.

Aussi inquiétants soient-ils, ces chiffres ne tiennent pas compte de l'ensemble de la situation financière du gouvernement.

En effet, si l'on ajoute au bilan la croissance des obligations contractuelles et des autres engagements du gouvernement, la note s'alourdit de 25,2 milliards $.

Dans son rapport, le vérificateur général confirme que le Québec n'a cessé d'accumuler les déficits depuis 1999-2000 en dépit des manoeuvres comptables laissant croire à l'équilibre budgétaire.

L'analyse des états financiers montre que les déficits cumulés sont passés de 82,2 milliards $ au 31 mars 2000 à 98 milliards $ au 31 mars 2009», souligne le rapport.

À environ un mois du dépôt du budget, l'attitude affichée par le ministre des Finances, Raymond Bachand, à l'égard de la situation financière catastrophique du Québec est loin d'être rassurante, a fait valoir l'Action démocratique.

La façon dont le gouvernement se comporte nous inquiète. Le ministre Bachand semble n'avoir en tête que les hausses de tarifs alors qu'il devrait passer en revue toutes les politiques budgétaires de l'État», a soutenu le porte-parole adéquiste en matière de finances, François Bonnardel.

En outre, l'ADQ songe à exiger l'abolition pure et simple du Fonds des générations, dans lequel ont été déposés près de deux milliards $ depuis trois ans et qui a accusé un rendement négatif de près de 22% en 2008-2009.

Ce fonds n'est qu'un leurre pour les prochaines générations, un feu d'artifices», a dit M. Bonnardel.

Le nouveau rapport du vérificateur général a le mérite de mettre fin au mythe selon lequel le Québec contrôle mieux ses dépenses que l'Ontario, a pour sa part estimé l'opposition péquiste.

Si le gouvernement avait calculé ses immobilisations comme l'Ontario, il aurait fallu ajouter 471 millions $ au déficit du Québec», a évoqué le porte-parole de l'opposition officielle dans ce dossier, Nicolas Marceau.




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