dimanche 13 décembre 2009

La Grèce et l'Union Européenne dans une bataille critique

L'état désastreux des finances publiques de la Grèce a été relevé à maintes reprises par des observateurs économiques divers.

Ambrose Evans-Pritchard, un analyste financier très alerte et documenté écrivant pour le Telegraph en Angleterre, relève l'etendue du désastre dans son dernier billet, dont voici quelques extraits:

While premier George Papandreou offered pro forma assurances at Friday's EU summit that Greece would not default on its €298bn (£268bn) debt, his words to reporters afterwards had a different flavour.

(Greek) Public debt is already 113pc of GDP. The Commission says it will reach 125pc by late 2010. It may top 140pc by 2012.

Greece is past the tipping point of a compound debt spiral.

Remember, Athens holds the whip hand over Brussels, not the other way round. Greek exit from EMU would be dangerous. Quite apart from the instant contagion effects across Club Med and Eastern Europe, it would puncture the aura of manifest destiny that has driven EU integration for half a century.

No doubt, EU institutions will rustle up a rescue. RBS says action by the European Central Bank may be "days away". While the ECB may not bail out states, it may buy Greek bonds in the open market. EU states may club together to keep Greece afloat with loans for a while. That solves nothing. It increases Greece's debt, drawing out the agony. What Greece needs – unless it leaves EMU – is a permanent subsidy from the North. Spain and Portugal will need help too


Tout cela ne présage rien de bon pour l'économie mondiale, et les marchés boursiers et obligataires.

En effet, le S&P500 a gagné près de 60% depuis le creux du début mars. Le marché semble s'attendre à une reprise économique forte et rapide.

Pourtant, comme le choc mineur de Dubai l'a démontré, le moindre cahot dans la route pourra dérailler cette belle envolée.

Et la Grèce, ainsi que l'Espagne et peut-être même le Japon, sont des cahots autrement plus gros que Dubai...

Le mot d'ordre reste donc, prudence, et gardons-nous une bonne proportion de liquide en prévision des turbulences à venir...


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