mardi 11 mai 2010

Paul Dontigny illustre le 'ponzi' du plan de 'sauvetage' Européen

Via lesaffaires.com:

Les pays européens vont se prêter 1 000$ milliards à eux-mêmes ?

PAUL DONTIGNY JR . . 10-05-2010

BLOGUE. Les pays européens vont se prêter 1 000$ milliards à eux-mêmes ?


L’Europe a un plan de 1 000$ milliards (arrrondi). En fait, une partie vient du FMI et jusqu’ici, depuis ce matin (dimanche), les chiffres changent tout le temps et au fond ça n’a pas vraiment d’importance.


D’après les nouvelles officielles, en quelques heures, les négociations ont modifié la somme d’aide de plus de 200$ milliards alors …


Ce qui est très intéressant, et qui confirme la tendance présente depuis 1996, c’est qu’on nous informe que ce plan a pour but principal de contrer les spéculateurs.


Vous devez « tenter » de comprendre, chers petits paysans incultes et ignorants, que si les Grecs ne paient pas leur impôts, et si le déficit des États-Unis est de 2 000$ milliards, et si les cotes de crédit de plusieurs pays industrialisés d’Europe se sont fait coupé leur cote de crédit, c’est uniquement à cause des spéculateurs.


C’EST UNIQUEMENT À CAUSE DES SPÉCULATEURS.


Et plus j’y pense, plus … au fond, c’est exactement ce que je dis depuis 1996 coudon ?


Mais il y a une différence majeure entre ma conclusion et la conclusion de nos leaders politiques et financiers : Pour moi, les spéculateurs, ceux qui sont prêts à jouer la ferme, à jouer nos retraites, à mettre en danger l’intégrité de nos marchés financiers, et de notre démocratie (partielle au moins), hé bien ce sont eux !


Eux ? Mais oui, eux-mêmes ! Ces banquiers, courtiers, Banques centrales, ministères des finances, Politiciens, et les Hedge funds non indépendants qui ont été créés par des ex de toutes ces firmes. Ce sont eux qui, pour tenter d’obtenir des gains personnels, étaient prêts à gager l’argent des autres … l’argent de tous les autres, sans risque pour eux (presque).


Quand ils ont trop gagés avec de l’argent emprunté et perdu notre argent (et notre argent futur), ce sont eux qui ont reçu de l’aide.


J’ai bien hâte qu’on nous dise si Goldman Sachs et Citigroup et tous les autres du même type sont inclus dans la liste des « spéculateurs » ciblés avec 1 000$ milliards de fonds publics.


Réfléchissez un peu au fait qu’un petit groupe de gens se sont rencontré en fin de semaine, ces gens qui pour la presque totalité étaient trop occupés ou incompétents pour voir venir la crise de 2005 à 2008 (c’est un fait) , et trop biaisé, optimiste ou intéressés pour faire quelque chose pour régler véritablement cette crise depuis 2008.


Ils ont décidé de faire encore une fois exactement ce qu’ils ont fait depuis longtemps, décisions qui ont toutes exacerbé, gonflé, grandi, répandu et étendu les bulles spéculatives et la crise. Tous ces prêturs sont aussi dans le rouge depuis longtemps dans la gestion de NOTRE notre bilan.


Alors jusqu’à preuves du contraire, c’est du pareil au même. SAUF QUE, à un certain point dans le temps, la quantité d’argent imprimé-emprunté-gaspillé sera telle que la confiance disparaîtra.


Jeudi passé lors du Krach boursier, vous avez pu faire l’expérience d’une disparition de confiance. Les prochaines seront aussi soudaines et imprévisibles que celles du passé. Leur synchronisation est imprévisible, mais l’état de déséquilibre qu iles précède est nécessaire et il est déjà en place.


Il y avait eu des mauvaises nouvelles jeudi, peut-être aussi une erreur de commande pour une transaction, mais c’était l’accumulation de mauvaises nouvelles et de hausses inappropriées depuis des mois (années) qui a créé soudainement le krach.


Pourquoi à cet instant ? On ne le sait pas. Et c’est important de réaliser que nous ne savons pas pourquoi ça c’est passé à cet instant précis. On ne le saura jamais car c’est ce qu’on appelle une conspiration d’évènements improbables qui ont tous convergés imperceptiblement à ce moment précis.


C’est important car c’est la preuve qu’il n’y a pas de montant précis de dette qui causera la perte de confiance. Il n’y a pas un nombre théorique de baisses de cotes de crédit qui cause une crise. Il n’y a pas de période de l’année qui est mieux ou pire pour une crise.


Cela signifie que ça peut se produire n’importe quel jour, sans avertissement.


Si Wall Street et nos gouvernements et nos banques ou Obama vous disent autre chose, demandez-leur où ils étaient jeudi le 6 mai 2010.


Pour gérer vos affaires en bon père de famille, vous devez savoir ce qui se passerait si cette confiance disparaissait. Êtes-vous prêt ?


Comprenez-moi bien, je crois que nous sommes loin de ce moment. Mais si la tendance se maintien, nous nous y rendrons…


Paul Dontigny Jr, M.Sc., CFA



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