Par David Descôteaux:
Norbourg : le problème (et le mystère) demeure
23/01/2011
Qui se réjouit le plus de l’« entente Norbourg » survenue la semaine dernière? Les investisseurs floués, la Caisse de dépôt, l’AMF ou le ministère des Finances?
Je suis bien content pour les investisseurs concernés, qui vont revoir la couleur de leur argent. Mais ce règlement — et le fait que Vincent Lacroix a plaidé coupable à ses accusations — tue les espoirs d’un éventuel procès. Procès qui aurait pu nous éclairer sur les dessous de ce scandale.
Rappelons qu’en juillet 2008, l’avocat de Vincent Lacroix, Clemente Monterosso, avait lâché une bombe. Il avait dit aux médias, dont la Presse canadienne, qu’« avec la preuve qui s’accumule et les déclarations faites et certains éléments de preuve qui se retrouvent dans les mains de plusieurs personnes, on pourra parler bientôt d’un scandale politique plus que financier ».
Souvenez-vous que c’est la Commission des valeurs mobilières du Québec (CVMQ, aujourd’hui l’Autorité des marchés financiers) qui a donné son « OK » pour la création des fonds Norbourg, malgré de sérieux doutes au sein même de l’organisme. C’est le ministère des Finances qui, à la même époque, a donné une subvention de plus de 900 000 $ à Vincent Lacroix. Et c’est la Caisse de dépôt que certains accusent d’avoir vendu, en 2004, les fonds Evolution à Vincent Lacroix sans avoir fait au préalable une vérification suffisante.
Avec cette entente, on enterre l’histoire. Personne ne sera coupable de quoi que ce soit.
The Eagle and the Viper
Il y a 1 an
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