Cafouillage de la grippe H1N1: c'est la faute aux nouveaux médias
par Martin Masse
Une organisation internationale décrète de manière alarmiste une pandémie mondiale qui finalement ne fait qu'un nombre relativement limité de victimes; les gouvernements dépensent des milliards pour des campagnes de vacccination et de propagande qui sont peu suivies dans plusieurs pays et se retrouvent avec des millions de doses inutilisées; la crédibilité des autorités de la santé publique en prend un coup.
À qui la faute? Aux nouveaux médias bien sûr!
C'est le diagnostic porté par le conseiller spécial pour les grippes de l'Organisation mondiale de la santé, Keiji Fukuda, lors d'une conférence internationale sur la gestion de la «pandémie» qui se tient ces jours-ci à Genève. M. Fukuda note qu'alors que «les médias traditionnels» ont relayé les informations des autorités, de nombreux nouveaux médias - internet, twitter, blogs et emails - se sont aussi emparés du sujet. Il y a eu «des informations, des rumeurs, beaucoup de spéculations et des critiques dans de nombreux supports» médiatiques, a-t-il rappelé, en revenant sur les difficultés rencontrées par l'organisation dans sa communication sur la pandémie.
Un ancien responsable des maladies contagieuses de l'OMS qui participe à la conférence, David Heymann, a lui aussi estimé qu'il y a désormais «un nouveau facteur» à prendre en compte dans la communication sur les grandes crises sanitaires. «Il est très difficile de corriger les idées erronées» une fois qu'elles circulent sur internet et dans les réseaux sociaux, a-t-il expliqué à l'agence AFP.
L'organisation reconnaît que dans un monde de plus en plus «complexe», l'OMS doit apprendre à «anticiper et répondre aux attentes et inquiétudes changeantes des populations», c'est-à-dire à mieux gérer sa propagande.
Comme dans le cas de l'alarmisme réchauffiste du GIEC, les apparatchiks internationaux de l'OMS refusent donc d'admettre qu'ils ont fait fausse route sur le fonds du dossier lui-même et jettent le blâme de leur déconfiture sur leur incapacité de suffisamment contrôler l'information - cette nouvelle «complexité» si embêtante du monde. C'était tellement plus simple quand on pouvait compter sur quelques médias traditionnels pour relayer toute la propagande officielle et étouffer la contestation et les informations divergentes!C'est d'ailleurs l'un de ces caniches du pouvoir qui m'a alerté à cette nouvelle ce matin, sur un... blogue associé au Devoir (les pauvres essaient tant bien que mal de suivre le mouvement!), en rapportant évidemment sans aucune trace de sens critique les propos des fascistes mondiaux de la santé.
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