samedi 11 avril 2009

Primates, carnivorisme, comportements sociaux

Bien des gens pensent que les primates non-humains sont végétariens et que pour cette raison, les humains devraient préférablement avoir une alimentation végétarienne.

Pourtant, il est connu depuis longtemps (grâce entre autres aux travaux du Dr Jane Goodall) que les chimpanzés chassent et mangent une quantité appréciable de protéines animales sous forme de viande et d'insectes (1 et 2).

Les travaux à ce sujet se sont poursuivis et ont montré que chez les chimpanzés, la viande est non seulement un aliment très convoité, mais qu'elle sert aussi de moyen d'échange et même de cohésion sociale.

Ainsi, une très récente étude (3) discutait d'un phénomène observé chez les chimpanzés: le don de viande par les mâles chasseurs à des femelles en échange de faveurs sexuelles.

Les chercheurs expliquent ce comportement comme un moyen pour les mâles d'augmenter leur chances reproductives et un moyen pour les femelles d'augmenter leur apport en certains nutriments sans souffrir des blessures ou dépenses énergétiques élevées liées à la chasse.

''The meat-for-sex hypothesis aims at explaining these cases by proposing that males and females exchange meat for sex, which would result in males increasing their mating success and females increasing their caloric intake without suffering the energetic costs and potential risk of injury related to hunting.

Similar studies on humans will determine if the direct nutritional benefits that women receive from hunters in foraging societies could also be driving the relationship between reproductive success and good hunting skills.''

Références

1) Jane Goodall, Innocent Killers (with H. van Lawick). Boston: Houghton Mifflin; London: Collins. 1971.
2) Jane Goodall, The Chimpanzees of Gombe: Patterns of Behavior Boston: Bellknap Press of the Harvard University Press. 1986
3) Gomes CM, Boesch C (2009) Wild Chimpanzees Exchange Meat for Sex on a Long-Term Basis. PLoS ONE 4(4): e5116. doi:10.1371/journal.pone.0005116

lundi 6 avril 2009

Citation

En lien avec le dernier article, je cite le Dr Georges Mann, qui a pratiqué la médecine à l'Université Vanderbilt de Nashville et étudié les tribus Massai du Kenya et de la Tanzanie.

Ces peuplades primitives consomment une alimentation à base de lait de zébu très riche en gras saturé et cholestérol, et ne souffrent pas de maladies cardiovasculaires.

‘The diet-heart hypothesis has been repeatedly shown to be wrong, and yet, for complicated reasons or pride, profit and prejudice, the hypothesis continues to be exploited by scientists, fund-raising enterprises, food companies and even governmental agencies. The public is being deceived by the greatest health scam of the century.’

Tiré de  Mann GV (ed). Coronary Heart Disease: The dietary sense and nonsense. London: Veritas Society, 1993.